Recherche en société

Recherche en société

Les relations Sciences – Sociétés font l’objet de débats d’actualité dans différentes arènes, par exemple celles organisées par l’Alliance Science-Société (ALLISS) ou les associations Sciences Citoyennes et Natures-Sciences-Sociétés Dialogues. A travers ces débats, des organisations de la société civile revendiquent un meilleur accès au dispositif de recherche publique français ainsi qu’une reconnaissance de leur contribution à la production de connaissances. De l’autre côté du spectre, les chercheurs et leurs tutelles sont de plus en plus nombreux à interroger le rôle social de la recherche et à considérer les méthodologies de la co-construction d’une recherche à l’interface entre ESR et acteurs de terrain. L’Occitanie de l’Est (académie de Montpellier) héberge une vaste communauté scientifique tout particulièrement spécialisée dans l’étude du vivant et touchant également à de nombreuses autres thématiques de recherche, disposant de nombreux partenaires (identifiés ou potentiels) dans le reste de la société. Le site académique est également pilote dans le domaine de l’ouverture de la recherche à la société.
Dossier

Contexte

Les relations Sciences – Sociétés font l’objet de débats qui permettent à des organisations de la société civile de revendiquer un meilleur accès au dispositif de recherche publique français ainsi qu’une reconnaissance de leur contribution à la production de connaissances. De l’autre côté du spectre, les chercheurs, institutions et tutelles sont de plus en plus nombreux à interroger le rôle social de la recherche et à considérer les méthodologies de la co-construction d’une recherche à l’interface entre l’espace de la recherche et les acteurs de terrain.

Ce cycle est né en Occitanie de l’Est (académie de Montpellier) où une vaste communauté scientifique interagit avec les acteurs de la société. Il cherche à valoriser les retours d’expérience, le croisement des regards et l’échange réflexif à partir d’interrogations de la société sur les usages de la science.

Ambitions

Le cycle de conférences “Recherche en société” poursuit deux ambitions :

  • A court terme, aider les chercheurs à comprendre le sens de leurs travaux au regard de la société, et réciproquement, proposer aux acteurs de terrain des clés pour analyser leurs positionnements et productions vis-à-vis de la recherche.
  • A plus long terme, construire avec les partenaires non-académiques de la recherche une communauté de pratiques et un référentiel méthodologique partagé susceptibles in fine de consolider ou développer des communautés épistémiques inter-acteurs.

Séance #1 : Science et défiance ?

Autour de quatre thèmes d’actualité (santé et vaccination, OGM et pesticides, intelligence artificielle, énergies renouvelables), les intervenants témoignent de leurs préoccupations comme chercheurs, experts ou journaliste et s’interrogent avec le public sur la place et le rôle de la recherche publique dans la société.

Avec
Denis Bourguet, entomologiste à l’INRAE,
Stéphanie Dechézelles, MCF en science politique à Aix-Marseille Université,
François Bontems, virologue à l'institut Pasteur,
David Delahaye, PR d'informatique à l’Université de Montpellier,
Sylvestre Huet, journaliste scientifique, blog {sciences²}, Le Monde

Séance #2 : Scientifiques, journalistes, militant.e.s : Comment communiquer sur les OGM et les pesticides ?

A partir d’expériences personnelles, une militante, un chercheur et un journaliste racontent comment ils ont vécu leur engagement dans les controverses portant sur les pesticides et les OGM. Ils évoquent notamment les relations qui se sont construites entre eux (méconnaissance, craintes, confiance…) et comment ces relations ont évolué au fil du temps.

Avec
Francine Puyau, Collectif « Nous voulons des coquelicots - Montpellier »,
Stéphane Foucart, journaliste scientifique, Le Monde,
Pierre-Henri Gouyon, généticien, MNHN, IEP, AgroParisTech

Séance #3 : Scientifiques, journalistes, militant.e.s : Comment communiquer sur les OGM et les pesticides ?

A partir d’expériences personnelles, une militante, un chercheur et un journaliste racontent comment ils ont vécu leur engagement dans les controverses portant sur les pesticides et les OGM. Ils évoquent notamment les relations qui se sont construites entre eux (méconnaissance, craintes, confiance…) et comment ces relations ont évolué au fil du temps.

Avec
Aurélie Binot-Herder, chercheure, Cirad (UMR Astre) et MSH SUD
Fabien Lépine, chargé de projet, Conservatoire d'Espaces Naturels Occitanie
et Kristel Moinet, coordinatrice, BIOCIVAM de l'Aude

Séance #4 : Scientifiques, journalistes, militant.e.s : Comment communiquer sur les OGM et les pesticides ?

Remontant aux années 1950 et aux travaux fondateurs d'Alan Turing, l'intelligence artificielle est un champ de recherche relativement ancien. Pour autant, ses développements et applications se sont considérablement étendus et accélérés ces dernières années. Avec l'augmentation régulière de la puissance de calcul et le développement d'algorithmes "apprenants", conjugué à partir des années 2000 à la révolution Web et du "big data", l'IA offre désormais la possibilité de travailler à des modes d'apprentissage de plus en plus profonds ("deap learning"), sur des corpus de natures diverses (textes, images, sons...) et des volumes de données de jour en jour plus importants. Avec ces évolutions, les champs d'application de l'IA se sont notablement élargis, touchant aujourd'hui tous les secteurs de la société et du champ académique. Ainsi l'IA est-elle devenue, en quelques années, l'objet d'un débat public fort, questionnant notamment son potentiel intrusif (par rapport à la sphère privée) et même destructif (de l'emploi par exemple). Dans le champ académique, loin d’être une simple mode, l’IA a modifié le quotidien de nombreux scientifiques, qu’ils soient experts (contribuant à l’avancée des techniques autour de l’IA) ou utilisateurs (disposant d’un nouvel outil méthodologique pour leur propre recherche). C'est sur cet aspect en premier lieu que les intervenants seront invités à réagir, en examinant de manière réflexive la façon dont l’arrivée de l’IA a modifié leurs pratiques, postures et méthodes de travail, mais aussi leur rapport à l'interdisciplinarité et, au-delà, à la société. Ils aborderont en particulier les questions épistémologiques et éthiques, les alliances interdisciplinaires possibles en matière d'IA, à commencer par le nouveau contrat social que certains aimeraient construire entre sciences du numérique et SHS sur le volet "explicabilité / acceptabilité" de l'IA.

Avec
Jean-Philippe Cointet, sociologue computationnel, Science Po (Medialab)
Nadine Hilgert, statisticienne, INRAE (UMR Mistea)
Roman Ikonicoff, journaliste scientifique, Epsiloon
et Marc Schoenauer, informaticien, Inria (TAU)

Coordination

Elle assure le fonctionnement du cycle et du comité scientifique, les relations avec les tutelles représentées au comité de pilotage, et apporte un soutien aux membres du comité scientifique qui se sont engagés à organiser un évènement.

  • Jacques Lançon est généticien au Cirad et à l’UR AIDA
  • Julien Mary est historien et référent scientifique à la MSH SUD
  • Alexandra Salvador est assistante à la direction scientifique du Cirad

Conseil scientifique

Il se réunit trimestriellement pour proposer des thèmes, concevoir des évènements et identifier les intervenants, et suggérer des mutualisations avec d’autres cycles qui porteraient des objectifs similaires.
Sa composition vise à mêler les disciplines, les institutions et à inclure des non chercheurs. La durée des mandats n’est pas fixe, les membres choisissant de participer ou de se faire remplacer à l’aune de leur charge de travail.

Membres actuels :

  • Virginie Anquetin est politiste à l’Université Paul Valéry et à l’UMR Art-Dev
  • José Bello est chargé de projets et vie coopérative à Enercoop LR
  • Denis Bourguet est écologue de l’environnement à l’INRAE et à l’UMR CBGP
  • Stéphanie Carrière est ethno-écologue à l’IRD et à l’UMR SENS
  • Marianne Chaumel est chargée de projet à MUSE et MAK’IT
  • Nathalie Chazal est virologue à l’Université de Montpellier et à l’UMR IRIM
  • Delphine Luquet est éco-physiologue au Cirad et à l’UMR AGAP
  • Khedidja Mamou est architecte et sociologue à l’ENSAM et au Laboratoire IFAM
  • Antoine Rousseau est mathématicien à l’Inria et à l’IMAG
  • Adrien Vassilevsky est ingénieur énergie renouvelable à l’ADEME

Anciens membres :

  • Patrick Caron (MUSE, MAK’IT)
  • Florent Masseglia (Inria, IMAG)
  • Samuel Puygrenier (ADEME)
  • Delphine Sicard (INRAE, UMR SPO)

Comité de pilotage

Les représentants des institutions partenaires se réunissent annuellement pour examiner l’utilisation des ressources mises à disposition du cycle sur la base d’un bilan annuel élaboré par le secrétariat et examinent le programme de l’année suivante. A cette occasion, ils suggèrent des thèmes d’intérêt pour leurs institutions qui seront portés devant le conseil scientifique. A l’extérieur, les membres du comité de pilotage peuvent être amenés à jouer les ambassadeurs du cycle au sein de la communauté scientifique.

 

  • Olivier Tinland représente la MSH SUD
  • Elisabeth Claverie de Saint Martin représente le Cirad
  • Alain Jean-Marie représente l’Inria
  • Christophe Soulard représente l’INRAE
  • Etienne Rodary représente l’IRD
  • Fabrice Hirsch représente l’Université Paul Valéry