Sciences et Société Unies pour un autre Développement

PROJET PAGOPI

Les conséquences sanitaires et environnementales de la guerre chimique dans la péninsule indochinoise

Appel à projets MSHSUD 2018

Résumé du projet

Caractérisée par des épandages massifs de défoliants à des fins militaires et par un long déni de ses conséquences, la guerre chimique conduite entre 1961 et 1974 par les États-Unis et leur allié vietnamien a contaminé plusieurs millions de personnes, essentiellement au Sud-Vietnam et, de façon beaucoup plus marginale, au Laos et au Cambodge. Par les quantités et la nature des agents chimiques utilisés, dont 65% d’agent orange, comme par l’ampleur du bilan humain et écologique, cette tragédie sans précédent dans l’histoire des guerres continue à produire des effets délétères sur les écosystèmes et les êtres humains.

Description du projet

Les conséquences de la dioxine sont depuis longtemps soupçonnées de se transmettre de génération en génération. Il est devenu d’autant plus urgent d’en démontrer les mécanismes biologiques, biochimiques ou génomiques, que l’utilisation des pesticides dans le monde agricole s’est généralisée dans cette région déjà martyre. Incubé par l’Association française pour l’expertise de l’Agent orange et des Perturbateurs Endocriniens (AFAPE : voir ci-dessous), le programme de recherches PAGOPI vise, dans une première étape, à recueillir le plus de données scientifiques possibles sur les conséquences sanitaires et environnementales de la guerre chimique, comme sur les effets des pesticides utilisés par les agriculteurs. Une douzaine d’enseignants-chercheurs de six disciplines appartenant aux sciences de la vie et aux sciences sociales couvriront quatre pays de la péninsule indochinoise – le Cambodge, le Laos, la Thaïlande et le Vietnam. Leur état des lieux permettra la concrétisation, dans une deuxième étape, d’une mission d’expertise de haut niveau chargée de rechercher des arguments scientifiques irréfutables, en particulier sur l’effet transgénérationnel de la dioxine. En érigeant la guerre chimique des années 1960 en modèle expérimental humain pour l’étude des perturbateurs endocriniens, les participants au programme PAGOPI espèrent non seulement contribuer à en panser les plaies, mais aussi faciliter la prévention des catastrophes écologiques et sanitaires d’aujourd’hui et de demain liées à la multiplication des perturbateurs endocriniens dans notre quotidien. Associant étroitement monde académique et monde associatif, ce programme s’avère ambitieux dans ses objectifs, résolument interdisciplinaire dans sa conception et inédit dans ses méthodes.

Bernard Formoso
Ethnologie, préhistoire et anthropologie biologique - UMR SENS, Université Paul-Valéry Montpellier 3
Françoise Paris
Professeur d'endocrinologie pédiatrique - Université de Montpellier, INSERM Unité 1194
Pierre Journoud
Professeur en Histoire Contemporaine - Université Paul-Valéry Montpellier 3

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