Dans le passé, la technique de rouissage des plantes textiles, comme le chanvre, par immersion des tiges dans l’eau, permettait d’obtenir des fibres d’excellente qualité pour une utilisation dans la filière textile et dans le domaine de la corderie. Pourtant, à la fin du XIXe siècle, ce savoir-faire a été abandonné en raison des supposées pollutions qu’il générait. Le premier objectif de l’équipe-projet ImSERT consiste à évaluer, sur la base de données historiques, le risque environnemental et sanitaire lié à cette ancienne pratique. Par ailleurs, les études menées par cette équipe-projet interdisciplinaire contribueront à proposer des recommandations aux actuels opérateurs assurant la transformation du chanvre, afin d’améliorer la qualité des fibres obtenues, tout en respectant la qualité de l’environnement et la santé des populations.
Les plantes textiles, et plus particulièrement le chanvre, étaient fondamentales sous l’Ancien Régime car elles fournissaient des fibres végétales pour la filière textile et dans le secteur de la marine à voile (corderie). Encore aujourd’hui, les tiges végétales subissent un traitement de rouissage, première étape d’une filière artisanale de transformation, permettant l’extraction des fibres textiles.
La technique traditionnelle du rouissage à l’eau, largement utilisée en Europe Occidentale jusqu’au XIXe siècle, permettait la dégradation de la partie non fibreuse du végétal par immersion des tiges dans l’eau. Si la qualité des fibres obtenues correspondait aux critères recherchés, la pratique de ce procédé induisait des effets directs et indirects sur l’environnement et la santé, ce qui a conduit les autorités à abandonner ce procédé au profit du rouissage dit « à la rosée » (ou en champ) qui consiste à laisser les tiges coupées à la surface du champ pendant quelques semaines. Cependant, ce type de rouissage ne permet pas d’obtenir de fibres de qualité homogène.
Sur la base des données historiques, ce projet s’interrogera plus particulièrement sur la véracité et l’ampleur des impacts négatifs induits par ce savoir-faire de rouissage à l’eau sur l’environnement et la santé.
Pour atteindre cet objectif, l’équipe-projet ImSERT envisage de combiner :
L’approche interdisciplinaire d’ImSERT, qui rassemble des historiens, des chimistes, des biologistes, des microbiologistes et des spécialistes des matériaux, permettra non seulement de répondre à la question de l’impact sanitaire et environnemental de cette pratique ancestrale, mais aussi de mener une analyse comparative entre les techniques de rouissage actuelles et celles du passé en termes de qualité des fibres obtenues, ces réflexions pouvant permettre d’améliorer la conduite des procédés actuels. Des propositions alternatives intégrables à de futurs modèles de développement industriel pourront également être proposées.
Enfin, à travers le développement de synergies entre l’Histoire et les sciences dites « dures », cette expérience interdisciplinaire mettra en évidence la pertinence d’une telle approche dans l’objectif d’améliorer, à terme, la qualité des réponses apportées à d’autres problématiques de pollution environnementale en lien avec les enjeux industriels actuels (développement d’une industrie durable).
MSH SUD
UPVM - Site Saint-Charles
71 rue Professeur Henri Serre
34090 MONTPELLIER
Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Ut elit tellus, luctus nec ullamcorper mattis, pulvinar dapibus leo.
Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Ut elit tellus, luctus nec ullamcorper mattis, pulvinar dapibus leo.