Sciences et Société Unies pour un autre Développement

PROJET PANARCHI

Valoriser le patrimoine bioculturel de l'agriculture paysanne : un levier de résilience en Argentine et au Chili

Appel à projets MSHSUD 2016

Résumé du projet

Pour le monde paysan, la mondialisation de l’agriculture est source de risques aussi bien que d’opportunités. De nombreuses sociétés locales sont proactives face à ces changements et font preuve d’une grande capacité d’adaptation. En combinant théorie de la panarchie et recherche-action sur le terrain, l’équipe-projet PANARCHI accompagne les acteurs locaux de communautés paysannes dans la valorisation de leur patrimoine naturel et culturel.

 

L’apport de la MSH SUD

La MSH soutient l’exécution du projet en finançant des missions et séminaires dans les pays d’accueil. En France, la MSH-SUD a hébergé l’atelier international « Méthodes Participatives & Biens Communs » co-organisé avec LISODE (16-18 mai 2018) et ouvert une tribune au projet dans le cadre de ses journées de restitution.

Description du projet

En Argentine et au Chili, deux puissances agro-industrielles, les transformations récentes du secteur agricole ont eu un impact sans précédent pour les petits producteurs. Dans ce contexte, PANARCHI mène une recherche-action née de la rencontre entre :

  •      Une recherche interdisciplinaire sur les transformations passées et récentes des communautés paysannes, impliquant des experts en Sciences de la Nature (écologie, agronomie, paléoécologie, géochimie) et de la Société (histoire, archéologie, sociologie et économie rurale),
  •      Et une volonté de changement et d’autonomie de la part d’agriculteurs et d’acteurs locaux de plus en plus engagés dans la globalisation des échanges économiques et culturels.

Les communautés impliquées dans le projet se situent à Coctaca, dans les Andes argentines, et Lipimavida, sur le littoral chilien. PANARCHI accompagne ces communautés dans la valorisation de ressources naturelles et de savoirs locaux qui relèvent de traditions séculaires de production et de transformation (quinoa, laine, argile, papaye, maïs, pommes de terre, etc.). Pour mieux comprendre les interactions Homme-Environnement spécifiques à ces communautés, PANARCHI s’appuie sur deux concepts centraux :

1/ les boucles adaptatives : elles modélisent la dynamique des systèmes socio-écologiques en phases de croissance, conservation, libération et réorganisation ;

2/ la panarchie : à travers des niveaux d’organisation croissants, chaque système étudié, et la boucle adaptative qui lui est associée, se trouvent emboîtés dans un autre système et une autre boucle, générant interdépendances et rétroactions qui conditionnent les relations Homme-Environnement et leur durabilité.

Articulant différentes perspectives de recherche et d’action, le concept de panarchie met en cohérence des savoirs et pratiques hétérogènes, et ouvre des pistes de recherche transdisciplinaires et participatives nouvelles. PANARCHI fait l’hypothèse que valoriser le patrimoine agricole local contribue au développement autonome des communautés paysannes et, à terme, renforce leur résilience face aux aléas économiques et environnementaux. Avec l’appui de la MSH-SUD, l’équipe-projet PANARCHI pose les jalons de futurs projets de recherche, internationaux et interdisciplinaires, autour de modèles économiques durables et inclusifs pour l’agriculture paysanne.

Marie-Pierre LEDRU
Palynologue, paléoécologue - UMR ISEM, IRD - Directrice de recherche - IRD, ISEM – ORCID
Thierry WINKEL
Agroécologue - UMR CEFE, IRD Chercheur - CEFE, IRD

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