PROJET Histoarts

Le projet de recherche « Histo-arts (post)coloniales » part d’un double constat. D’une part l’émergence à bas bruit, depuis une vingtaine d’années, de travaux scientifiques et de productions artistiques en prise avec les mondes coloniaux, lesquels permettent de s’extraire des polémiques mémorielles. Et d’autre part, la mutation profonde des manières de penser la médiation historique dans les pratiques muséographiques (et plus largement culturelles), appelant notamment à des démarches sensibles qui associent les acteurs témoins de l’histoire dans une dynamique innovante.

L’espace de réflexion interdisciplinaire proposé à travers ce projet tente de questionner conjointement les différentes formes de productions scientifiques et artistiques ayant trait à l’histoire des mondes coloniaux – en particulier les relations entre la France et l’Algérie. En d’autres termes, les travaux réalisés dans le cadre de ce projet ne cherchent pas à écrire l’histoire franco-algérienne mais plutôt à la faire passer, la remédier, par une conduite de recherche à la fois critique et sensible.

En deux ans (2022-2024), nous avons expérimenté plusieurs mises en situation artistique de l’histoire (post)coloniale en collaborant avec des artistes venant du cinéma et de l’audiovisuel, du spectacle vivant et de la musique, des responsables d’institutions culturelles et mémorielles, des chercheurs et des chercheuses en sciences humaines et sociales, des témoins et des acteurs de cette histoire. De ce mouvement adossant la recherche à la création, sont nées deux journées d’études – respectivement consacrées à l’épreuve artistique de l’archive coloniale et à la sociologie visuelle des dominations coloniales et postcoloniales – ainsi que plusieurs productions artistiques.

Nous avons notamment co-produit, réalisé et accompagné trois films documentaires présentés et contextualisés sur une plateforme web.